Emirates National Bank of Dubaï, Attijariwafa bank, Banque Populaire, BMCE Bank of Africa, CIH Bank et Crédit Agricole du Maroc veulent créer des banques en greenfield, Société Générale, BMCI et Crédit du Maroc candidats à l’ouverture de fenêtres de service.

 

Aujourd’hui, on en sait un peu plus sur les candidats à un agrément de banque participative. Neuf établissements sont aujourd’hui sur les rangs et ont déjà été auditionnés par Bank Al-Maghrib, apprend La Vie éco auprès d’une source sûre. Sur la liste figure un établissement étranger dont le nom n’avait jamais été évoqué sur ce segment de marché: Emirates NBD (National Bank of Dubaï), un des plus grands groupes bancaires au Moyen-Orient à la tête d’un actif de plus de 1 076 milliards de DH. Après avoir annoncé l’année dernière son intention d’investir le marché national, cette banque, qui a dégagé un profit net de 18,8 milliards de DH en 2015, est donc passée à l’action. Le groupe émirati souhaite créer en solo une filiale à part entière qui s’ajouterait à une dizaine d’implantations dans le monde. En dehors de ce géant, plusieurs établissements nationaux ont officialisé ces derniers mois leurs intentions. Trois se sont rapprochés de groupes étrangers pour créer des filiales conjointes. BMCE Bank of Africa compte s’associer au groupe bahreïni Al Baraka Banking Group et devrait être l’actionnaire majoritaire de la future filiale Al Baraka Participative Bank. CIH Bank et la CDG s’allient à Qatar Islamic International Bank, la banque islamique historique du Qatar. La BCP a l’intention de créer la Banque Participative du Maroc, en collaboration avec Guidance Financial Group, une filiale américaine du fonds souverain Qatari Barwa. D’après les informations dont nous disposons, Attijariwafa bank envisage de créer sa banque en solo, de même que le Crédit Agricole du Maroc.

Pour leur part, les banques à capitaux français, Société Générale Maroc, BMCI et Crédit du Maroc, ont toutes opté pour l’ouverture de fenêtres de services au sein de leurs structures actuelles (windows) plutôt que de créer de nouvelles filiales. «Pour ces établissements, l’enjeu est de ne pas perdre des clients une fois que les banques participatives entreront en jeu», commente un spécialiste. Parallèlement à l’examen des demandes d’agréments, Bank Al-Maghrib apporte les dernières touches à quatre circulaires incontournables. La première devrait détailler les caractéristiques de tous les produits qui seront proposés (Mourabaha, Ijara…). La deuxième traitera des dépôts d’investissement qui constituent la principale ressources des banques participatives. Quant à la troisième, elle est destinée à encadrer les fenêtres de services. Le dernier texte porte sur la procédure de mise en conformité des banques participatives et de leurs activités aux avis du Conseil supérieur des oulémas (CSO).

 

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