Selon les derniers chiffres publiés par Bank Al-Maghrib, le cash en circulation au Maroc a atteint 393 milliards de dirhams à fin 2023, soit une augmentation de 11% par rapport à l'année précédente. Cette croissance continue soulève plusieurs questions, notamment sur ses implications pour l'économie informelle et la confiance des citoyens envers le système financier.

M. Taib Aisse, expert en économie, distingue deux catégories de cash :

  • Le "bon cash" :lié aux transactions quotidiennes légales et légitimes.
  • Le "mauvais cash" :associé à l'économie informelle et à divers trafics.

Il a ajouté aussi que la confiance des citoyens envers le système financier joue un rôle crucial dans l'utilisation du cash.

Dans un contexte de forte confiance:

- Diminution du besoin de cash pour les transactions quotidiennes.

- Augmentation des dépôts bancaires et des investissements financiers.

- Adoption accrue des technologies financières innovantes.

Faible confiance:

- Augmentation du besoin de cash pour la sécurité et la protection des économies.

- Diminution de l'utilisation des services bancaires et des paiements électroniques.

- Réticence à investir dans le système financier.

Solutions pour réduire l'utilisation du cash :

- Conversion de la monnaie nationale: Une option radicale pourrait être de convertir la monnaie nationale en une nouvelle monnaie dans un délai déterminé, obligeant les citoyens à déposer leur argent dans les banques.

- Ouverture du système bancaire: Il est important de faciliter l'accès aux services bancaires, en particulier en milieu rural, et de proposer des produits et services adaptés aux besoins de la population.

- Formalisation de l'économie informelle: Des mesures incitatives peuvent être mises en place pour encourager les acteurs de l'informel à se déclarer et à intégrer l'économie formelle.

- Lutte contre la fraude fiscale: Le renforcement des contrôles et des sanctions est crucial pour lutter contre l'évasion fiscale et encourager la transparence.

- Promotion de la digitalisation des transactions: L'utilisation des moyens de paiement électroniques doit être encouragée pour une meilleure traçabilité des transactions et une réduction du cash en circulation.

En conclusion, la question du cash en circulation est complexe et multidimensionnelle. Des solutions durables impliquant une collaboration entre les autorités publiques, les institutions financières et la société civile sont nécessaires pour réduire la dépendance au cash et encourager une économie plus transparente et inclusive.

 

Pour écouter l'émission, cliquez sur le lien suivant: Cash en circulation : 393 MMDH à fin 2023 ! - Atlantic Radio